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S’organiser et Gérer

LE PLAN D’ACTIONS D’UN PROJET EST-CE VRAIMENT UTILE ?

Réussir grâce à son plan d'actions. Un carnet où l'on écrit son plan d'actions.

Peut-être vous demandez-vous si élaborer le plan d’actions de son projet est une étape utile. Après tout, définir les objectifs puis avoir une bonne stratégie marketing peut suffire, non ? Plutôt que donner mon avis, je vous laisse seul juge avec ce témoignage d’un entrepreneur qui est passé par la phase « plan d’action ». Petit spoiler : il est aujourd’hui plus que millionaire…

ÉLABORER LE PLAN D’ACTIONS DE SON PROJET ÇA MARCHE : CET INTERVIEW LE PROUVE !

Bien avant la création de 1,2,3… Richesse, il a eu une époque ou je faisais de la retranscription d’entretien. En d’autres termes, on me fournissait des entretiens audios que je devais ensuite reprendre et transformer en texte écrit.

Et au cours de cette période j’ai notamment travaillé pour un laboratoire de recherche du CNRS spécialisé en économie sur des interviews concernant la stratégie d’entreprise que pouvait élaborer des créateurs de structure.

Quel rapport avec la question du plan d’actions financier ou personnel de quelqu’un me direz-vous ?

Et bien, il se trouve que j’ai retrouvé dans mes « archives », un entretien datant de cet époque. Le sujet principal n’avait pas de rapport avec les finances ou l’indépendance financière mais une partie de l’interview est l’illustration parfaite de l’importance d’avoir un plan d’action précis et des objectifs clairement définis. Je vous livre ici cette partie.

Pour être clair, j’ai essayé de contacter la personne interviewé pour lui demander son accort mais je n’ai eu aucune réponse. Je vous fournis donc la retranscription mais sans fournir le nom de cette personne, ni la société qui a été crée. Sachez cependant que ce créateur d’entreprise est aujourd’hui plus que millionaire !

J’espère que ce cas concret sera parlant et que, mis bout à bout avec les articles sur la construction d’une stratégie financière ainsi que le dossier présentant un exemple de plan d’action , l’ensemble vous permettra de mieux comprendre l’importance d’une planification et de l’élaboration d’une feuille de route précise pour votre propre projet.

Bonne lecture.



Le plan d’actions présenté

Plusieurs articles ont déjà été consacré à l’élaboration de ce fameux plan d’actions, mais rien ne vaut un cas concret. Vous trouverez donc ici un morceau d’entretien, où sont abordés les principes et l’intérêt d’une planification pas à pas dans le cadre d’un projet entrepreneurial.

Il ne s’agit donc pas d’un exemple de plan au sens propre du terme, que vous pourriez suivre mais d’avoir un cas concret pouvant servir d’exemple.

Evidemment, je n’ai mis ici que le passage qui nous intéresse, le reste ayant peu de rapport avec le sujet. La retranscription suivante est donc prise en plein coeur de l’interview.

David, la personne interviewée, est donc un entrepreneur ayant créer une entreprise de consulting. Il était interrogé sur les méthodologies de management au sein des structures de type PME-PMI.

Dans ce cadre, il aborde, au centre de l’interview la question de la création de son entreprise et des plans d’actions qu’il a mis en place. Comme vous allez le voir, le plus interessant est le temps qu’il a passé sur cette planification de taches et d’objectifs.

Un modèle de plan d’action stratégique

[… ]

Et, vous avez reçu de l’aide ?

David : En fait c’est mon père qui m’a aidé. Lorsque j’ai parlé de quitter mon boulot et de monter ma boite, il m’a dit ? « Mais est ce que t’en as déjà fait le plan d’actions ? » Et quand je lui est dit que non, que je m’en occuperais quand je commencerais à monter le projet, il m’a dit que j’étais un crétin.

[Rire] Ah bon ?

David : [Rire] Oui, parfois mon père est très direct ! Mais pour lui c’est une façon de montrer qu’il y a un problème à résoudre ou à dépasser. Ça lui permet de formaliser directement le truc qui va pas. Il a dirigé des équipes sur des chantiers pendant des années donc il dit les choses directement. C’est le management veille école quoi !

Mais ça vous a aidé ?

David : En fait, oui ! Parce qu’il avait raison. En gros il m’a dit les choses comme ça : « T’as un boulot qui rapporte bien, continue à travailler comme ça et profite en pour préparer ton plan de montage de boîte. Et quand t’es prêt c’est là que tu démissionnes. »

Oui, il vous proposait de créer votre business-plan en amont.

David : Pas le business plan, non. Au début j’ai cru qu’il me parlait du business plan ou de l’étude de marché. Mais c’était pas ça. Pour lui, business plan, étude marketing, prospection des clients ce n’était que des parties du plan de réalisation . Lui ce qu’il me proposait c’était de faire une notice de montage du projet de A à Z.

Une notice ?

David : Oui. En fait il a utilisé l’image de la notice Ikea : un truc pas à pas, une sorte de structure très opérationnelle de tous ce qu’il y avait à faire. Bon il a été plus direct et avec des mots plus « fleuris » mais c’était ça l’idée. Et, au final, il avait raison.

Et vous avez fait quoi ?

David : Je me suis rendu compte que c’était pas con. J’avais jamais monté de boite, j’avais pas l’expérience donc je savais pas vraiment par quoi commencer. Faire un plan c’était déjà commencer le projet mais sans prendre de risque. Ça me permettrait de voir toutes les étapes et de les transformer en une liste d’ actions concrètes .Donc j’ai fait comme il m’a dit : j’ai continué à bosser pour mon patron et quand je rentrais à la maison je travaillais mais pour ma boîte à moi. Enfin, elle n’était pas montée mais justement je la préparais !

C’était pas difficile de concilier les deux ?

David : Au début un peu. Et puis c’est devenu comme une routine : je rentrais du boulot et je travaillais une heure ou deux sur mon projet. Je ne regardais pas la télé, je bossais. Je faisais des recherches, je lisais des trucs sur Internet ou dans des livres. J’en ai acheté pleins sur la création d’entreprise, et je notais pleins de trucs à faire. Au départ, j’avais plein de notes éparses et je voyais pas bien le cheminement.

Ça manquait de structure ?

David : C’est ça. Tout était là et je n’avais qu’à structurer l’ensemble. J’ai rassemblé mes notes par thème et puis un espèce de schéma global est apparue avec des paliers et des niveaux.

Des sortes d’étapes pour votre plan d’actions ?

David : Oui, c’est ça, c’était des étapes. Dans ce que j’apprenais, je notais ce qu’il y avait à faire et je classais la nouvelle idée par rapport aux autres du genre « Ce truc là, pour le faire, il faut avoir fais ça avant. Donc je le met après, etc ». Chaque action à finit par trouver sa place dans cette matrice avec un ordre précis. C’est vraiment devenu un espèce de plan de montage ou de recette de cuisine. Tout ça, ça m’a pris plus d’un an.

Ah, quand même !

David : Ouais mais je ne voulais pas me planter. Mais plus j’avançais et plus j’avais un plan d’action clair . En plus ça me montrait les défauts ou les faiblesses du projet. Dès qu’il y avait une lacune, j’essayais de la combler. Au final je savais qu’avec ce système je n’aurais qu’à suivre ma liste pour atteindre les objectifs que j’avais fixé.

Et c’était pas difficile de classer les choses ? Un pilotage de projet c’est parfois travailler sur plusieurs domaine à la fois, non ?

David : Au départ, oui. Mais au fur et à mesure c’est devenu vraiment facile, les idées venaient comme ça [il claque des doigts] et je les rajoutais sur ma liste. C’est devenu plus facile à chaque fois. A mesure que j’avais des idées qui venaient, je rajoutais des étapes dans le plan d’actions. Bref j’avais une espèce de recette de cuisine qui se présentait comme ça :

1 ) Chercher telle information ;

2 ) Demander tel dossier ;

3 ) Rencontrer telle personne ;

4 ) Chercher le tarif pour tel services, etc.

C’était hyper détaillé. Je crois que j’avais près d’une centaine d’étapes. Des fois des trucs tout bêtes comme « chercher un nom pour l’entreprise » et d’autres fois plus compliqués, par exemple sur les impôts des sociétés. Ça m’a permis de me poser aussi les bonnes questions pour le type de structure et tout ça.



Mais ça faisait pas un peu trop, ces 100 étapes pour votre plan d’actions ?

David : Oui. À un moment je me suis rendu compte que je faisais peut être trop dans le détail et que je ne faisais que repousser. Je commençais à confondre mon projet et mettre en place un plan . Un peu comme si le projet lui-même devenait le fait de faire le plan d’actions !

C’était un peu de la procrastination alors ?

David : [Rire] Oui, mais à l’envers. Je procrastinais d’en avoir trop fait. [Rire] . Quand je m’en suis rendu compte, je pris un peu de hauteur pour regarder le truc que j’avais pondu et là je me suis rendu compte que j’avais une planification complète de toute la création de mon entreprise. Des objectifs jusqu’a la prospection en passant par les budgets, l’étude de marché et tous les petits détails. Tout était programmé en quelque sorte.

Mais avec une centaine d’actes opérationnels quand même !

David : Oui, c’est vrai. Mais ce qu’il y a eu de bien, c’est que lorsque je me suis lancé je n’avais plus qu’à suivre ma recette, jour par jour.

Du coup, c’est là que vous avez quitté votre emploi ?

David : Et bien non. J’ai gardé mon emploi pendant un temps. En fait je faisais une action par jour, jusqu’à ce que j’arrive dans le moment où il fallait que je passe le pas. Parce que je continuais à travailler dans mon ancienne boîte, en même temps. Mais il y a eu un moment où pour avancer, il fallait que j’ai tout le temps pour ça. Donc là j’ai quitté mon boulot.

Pour continuer sur toutes les étapes qui manquaient ?

David : Oui, parce que, et c’est ça ce que je voulais dire, au début j’en faisais une par jour. Bon parfois c’était un peu plus long parce que c’était plus compliqué. Et puis des fois, tu vas plus vite que l’administration, donc t’es obligé d’attendre et tout ton avancement stagne. Mais toute cette recette ça m’a super aidé. Je trouvais même ça facile tellement c’était décomposé. C’est parce que j’avais ce plan d’action efficace . Bon, maintenant si c’était à refaire, je ferais moins de paliers mais c’est normal parce que je sais comment ça se passe.

Oui, parce qu’il y a l’expérience.

David : Oui, c’était un peu comme une notice pour monter un meuble. J’avais qu’à suivre les instructions les unes après les autres. Parfois je galérais un peu parce que justement il manquait un peu d’expérience mais bon, et encore… Et puis de travailler sur tout ça en amont ça m’a permis de bien connaître mon sujet. Par exemple quand je suis allé faire un prêt à ma banque, les choses n’ont pas traînés : j’avais tous les papiers, tous les justificatifs, mes tableaux de bord, mon prévisionnel. Toutes les questions que m’a posé mon conseiller je pouvais y répondre et anticiper parce que ma stratégie commerciale était déjà en place avec mes prospects et tout. Il a été impressionné.

Et ensuite, après avoir quitté votre ancienne boîte ça a pris combien de temps ?

David : Et bien c’est là que c’est assez fou, enfin je crois. En un mois, un mois et demi ma boîte était montée et j’avais mes premiers clients et même mon premier salaire. Parce que là aussi j’avais anticipé : prospecter, je l’avais déjà fait avant de quitter ma boite. Même si c’était pas le même domaine, je savais que j’avais des clients qui seraient intéressé par cet activité là. Du coup, je leur avait dit « dans temps de temps, je vous proposerais mes services ». Et ça c’était parce que j’avais déjà mon planning.

Grâce à ce plan d’actions ?

David : Ouais, grâce à ça. Ma boîte à marché très vite grâce à cette planification. Le plan d’actions ça m’a permis de réussir très vite et d’être opérationnel dès que je me suis lancé. Ça m’a aidé à me motiver et de faire ça « tranquille ». J’ai même trouvé ça presque facile parce que j’avais plus à me poser de question, j’avais ma « to-do » list et juste à faire ce qui était inscrit dessus. Honnêtement : ma réussite je la dois à ce plan d’action personnel .

Stratégie, plan d’action et feuille de route

Si les articles précédents, ne vous ont pas encore convaincu de l’importance d’avoir un vrai plan d’action d’un projet, j’espère que cet entretien le fera.

Avoir une stratégie, établir le plan d’actions correspondant à cette stratégie, puis suivre cette feuille de route pas à pas peut sembler être du pur bon sens, pourtant force est de constater que peu de personnes le font.

Alors, pour une création d’entreprise comme pour vos finances préparer les choses à l’avance, fixer des objectifs , les organiser en se donnant des phases intermédiaires au sein d’un véritable plan de réalisation opérationnel est une condition nécessaire à votre réussite.

Alors, qu’attendez-vous pour vous y mettre ?

Et vous êtes-vous prêt à entamer le processus d’élaboration d’un plan d’action pour atteindre vos objectifs ? Dites-nous le dans les commentaires. Vous pouvez aussi nous faire part de votre propre témoignage. Et n’oubliez pas de partager cet article sur les réseaux sociaux ou autres et nous aider à développer ce type de contenu.

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