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COMMENT ÉPARGNER INTELLIGEMMENT ?

Épargner intelligemment. Arbre à billets de banque.

Dès lors que vous cherchez à développer votre patrimoine financier, le premier conseil que l’on vous donnera sera « apprend à épargner ». Que vous cherchiez à devenir financièrement indépendant, investir ou juste préparer votre retraite, l’ épargne représente les fondations sur lesquelles vous allez bâtir votre richesse. Mais avant ça, peut-être faut-il se demander qu’est-ce que l’épargne ? Sur quelles bases fonctionne t-elle ? Comment la constituer et avec quels outils ? Autant de questions importantes qui vous permettront d’épargner intelligemment et d’avoir une épargne gagnante.

COMMENT ÉPARGNER INTELLIGEMMENT ? 1/3 : COMPRENDRE L’ÉPARGNE

« Epargner » est souvent synonyme de « Livret A ». Pourtant le livret A (comme les autres livrets d’ailleurs) voit son taux de rémunération baisser chaque année. Alors comment épargner intelligemment avec un taux à moins de 1 % ?

Et bien justement « épargner » ne signifie pas seulement « Livrets bancaires ». L’épargne est à la fois une stratégie budgétaire, un comportement économique mais aussi un ensemble d’outils financiers (dont font parti les livrets réglementés) . Comprendre ces éléments est primordial pour apprendre à créer son propre système d’enrichissement.

Nous allons donc voir ensemble et de façon simple le principe de l’épargne. Comme il s’agit d’un « gros morceau », l’article sur « Comment avoir une épargne gagnante » sera scindé en trois parties.

Le présent article sera consacré aux bases de l ‘épargne : définition, ses formes et ses fonctions.

La deuxième partie sur les moyens pour épargner efficacement se focalisera sur les facteurs à prendre en compte pour établir sa propre stratégie et obtenir une épargne rémunératrice.

Enfin, le troisième article sera orienté sur les différents produits financiers qui vous permettrons d’épargner votre argent en fonction d’objectifs précis. Vous pourrez ainsi mieux déterminer quelle épargne choisir selon votre situation

En attendant, concentrons nous d’abord sur les principes de l’épargne, ce qu’elle est et ce qu’elle représente dans votre stratégie financière et votre budget.

Petit spoiler : vous allez, peut-être, découvrir une forme d’épargne à laquelle vous ne pensez jamais…

Vous êtes prêts ? 1… 2… 3… C’est parti…



L’épargne : que signifie épargner ?

Comme à mon habitude, je vais donc commencer par une définition. L’avantage de la définition est qu’elle permet de démarrer sur une base solide. En effet, que ce soit moi, en tant qu’auteur de l’article, ou vous, en tant que lecteur, nous partirons ainsi d’un socle commun. Ensuite, même si cette base peut avoir ses faiblesses ou ses lacunes, elle est un point de départ sur lequel sera bâti le reste de la discussion.

Donc :

Epargne : c’est la somme d’argent, la partie d’un revenu qui n’est pas dépensée ou non affectée à la consommation.

En d’autres termes, l’épargne représente les sommes d’argent que l’on conserve. Ni plus, ni moins. Dans sa définition stricte, il n’est donc pas question de son rendement. Que vous mettiez votre argent dans une tirelire, que vous le placiez sur des produits financiers ou qu’il soit simplement sur votre compte-courant avant d’être utilisé, c’est kif-kif… ça reste de l’épargne.

Cette base est, cependant, essentielle à la compréhension de l’ensemble du processus. Pour cette raison nous allons explorer les différentes facettes qu’implique cette définition.

Intuitivement, il est facile de comprendre que, dans la notion d’épargne, il faut d’abord séparer les facteurs humains, des mécanismes financiers ou économiques. Et pour cela il est nécessaire de comprendre les deux grands systèmes d’épargne qui existent.

Car, oui, il existe bien deux systèmes d’épargne : l’épargne volontaire que tous le monde connaît et l’épargne forcée, que chacun réalise sans même s’en rendre compte.

L’épargne volontaire

L’épargne volontaire, parfois aussi appelée « épargne spontanée » n’est, ni plus, ni moins que l’épargne que chacun décide de réaliser par soi-même. En d’autres termes elle est le résultat des comportements libres de chaque personne ou des entités économiques (une entreprise par exemple).

Mais s’il existe une « épargne volontaire », est-ce que cela voudrait dire qu’il y aurait une « épargne involontaire » ? Ce serait assez bizarre d’avoir une épargne que l’on n’aurait pas choisi, non ? Et bien en fait : oui ! Ce type d’épargne existe et je peux même vous dire que vous l’utilisez chaque mois. Elle est d’ailleurs appelée l’épargne forcée.

L’épargne forcée : une épargne obligatoire ?

Ce que l’on nomme, très péjorativement, l’épargne forcée est une épargne non volontaire de la part de l’individu. C’est une fraction non consommée du revenu qui est récupérée sous la forme de différents prélèvements obligatoires sans que les individus interviennent directement.

L’épargne forcée alimente par exemple certains flux de transferts destinés à couvrir des risques sociaux (maladie, invalidité, chômage) et à financer le régime des retraites. Les charges sociales (salariales ou patronales) prélevées sur le salaire en font également parties.

Les régimes de protections ou comment épargner chaque mois sans s’en rendre compte

En effet, la plupart des régimes de protections qui se sont développés après la seconde guerre mondiale comportaient des régimes de retraites. Les cotisations donnant droit à la retraite peuvent donc s’analyser comme de l’épargne involontaire forcée et donc comme une forme d’ épargne-retraite que vous réalisez sans même vous en rendre compte. Elle rend inutile la constitution d’un patrimoine de rapport assurant les revenus des individus atteints par la limite d’âge.

Enfin, ça c’est lorsque le système n’est pas biaisé par des hommes politiques incompétents et qui ne cherchent pas le bien-être ou le mieux être de l’ensemble des citoyens mais plus à faire plaisir à leurs amis fortunés !

L’épargne forcée est-elle vraiment de l’épargne ?

Pour autant, on peut se demander si cette « épargne forcée » qui DOIT couvrir les risques sociaux et les retraites est une véritable épargne. En effet, « épargner », c’est conserver une somme d’argent que l’on ne dépense pas (cf la définition du début d’article). Or l’épargne permettant d’alimenter retraites et risques sociaux est, en réalité, immédiatement dépensée. Et oui ! Les prélèvement réalisés, notamment sur les salaires, sont dépensés dans les retraites d’autres personnes et couvrent les risques subi par d’autres que vous-même.

De la même manière, notre retraite personnelle ou la couverture des risques sociaux individuelle sont, en réalité, couvertes par d’autres personnes que nous même. Il ne s’agit donc pas de notre argent que nous aurions mis dans une caisse. C’est le principe de solidarité (« je cotise aussi pour d’autres ») et de fonctionnement collectif (tout le monde cotise collectivement).

C’est en ça que le terme même « d’épargne forcée » devient péjoratif. Il fait penser que nous épargnons par nous même et pour nous mêmes et nous ramènent donc à un comportement purement égoïste. Peut-être serait-il plus juste de parler de « prévoyance collective et solidaire » par exemple.

L’épargne forcée : épargne intelligente ou pas ?

Placer les choses sous cet angle amène à poser effectivement cette question : l’épargne forcée est-elle une façon de bien épargner ou non ?

Actuellement, les discours politiques nous disent que ce système est un coût et que les systèmes de prélèvements sociaux ne suffisent plus à alimenter le système social lié à cette épargne collective. Mieux, on nous explique que, comme il ne fonctionne plus, il faut donc se tourner vers des caisses privées (vous savez la retraite par capitalisation) pour assurer sa succession.

Il s’agit en réalité d’un débat complètement biaisé. Biaisé, d’une part car il ne s’agit pas d’un vrai problème de nombre de cotisants par rapport à ceux qui bénéficient de ses cotisations et d’autres parts car l’objectif n’est pas de réduire VOTRE part de cotisation sociale mais de faire disparaître les parts patronales ! Et encore, on ne parle pas de celle des PME et PMI qui ont des difficultés à joindre les deux bouts mais bien celles des grandes et très grandes entreprises !

Pour faire simple je vous renvoie simplement à cette intervention de Franck Lepage et Gael Tanguy. Dans cette conférence ils prennent l’exemple de la réforme des Retraites.

Et si vous n’avez pas envie de voir toute la démonstration, regardez au moins les 4 premières minutes. La démonstration est magistrale. Au pire ça vous apportera un autre son de cloche que ceux des discours politiques. Au mieux ça vous donnera envie de voir l’ensemble de l’explication que vous trouverez d’ailleurs ici : « Le travail. Franck Lepage et Gael Tanguy ».

Vous voulez mon point de vue ?

Pour ma part, je pense que l’épargne forcée est aussi une manière d’avoir une épargne gagnante. En effet, historiquement, le système de répartition basée sur le principe de solidarité fonctionne.

Cette épargne ne deviendra donc perdante pour tous qu’à partir du moment où le système lui-même sera détruit. Malheureusement, à l’heure actuelle, beaucoup d’efforts sont fait, notamment par les hommes et femmes politiques, pour morceler et démanteler les principes fondamentaux de ce système afin de le privatiser et réduire les « coûts » pour les grosses entreprises. C’est d’ailleurs l’une des stratégies des nouvelles politiques néo-libérales.

Après, ce n’est que mon avis et vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec moi. A vous de vous faire votre opinion.

L’épargne est la base pour toute construction d’indépendance financière.

Comment épargner intelligemment ? 3 modèles complémentaires

À mon sens, la simple séparation entre épargne volontaire et épargne forcée n’est pas suffisante. En effet, elle ne rend pas assez compte des différentes réalités du phénomène de l’épargne. Pour être plus précis il faudrait séparer l’épargne en trois grands systèmes :

– L’épargne solidaire et collective : c’est l’épargne forcée  décrite plus haut. C’est-à-dire la fraction du revenu ou de votre salaire prélevée de façon obligatoire pour alimenter les différents régimes de solidarité.

– L’épargne volontaire : celle qui est réalisée par choix et par les différents agents économiques. C’est donc tout l’argent que les individus vont mettre consciemment de coté ou économiser pour une utilisation ultérieure. Et ce, que cet argent reste sur votre compte bancaire ou qu’il soit placé sur un livret d’épargne ou une assurance-vie

– L’épargne involontaire : celle qui se fait sans choix réel des agents. Elle est la simple conséquence de la non utilisation de leur argent. Par exemple une personne dépensant, sans s’en rendre compte, moins que ses entrées d’argent, se retrouverait avec un surplus financier non utilisé et donc avec de l’ argent de côté. C’est donc bien une épargne involontaire dans le sens où ces sommes ne s’inscrivent pas dans une stratégie précise.

Épargner intelligemment : les raisons de l’épargne

La recherche d’un rendement

Du point de vue individuel, l’épargne résulte le plus souvent d’un choix volontaire. L’individu s’abstient de consommer une partie de son propre revenu, tous les mois ou non, pour un objectif particulier.

Plusieurs motivations peuvent guider ce comportement :

– La consommation différée.

– Une motivation de précaution.

– La réalisation d’un projet.

– Une recherche d’investissement.

– Une ambition de spéculation.

On le voit : au final le comportement est dicté par la volonté d’avoir une épargne gagnante. C’est à dire qu’après son emploi, l’épargne DOIT apporter quelque chose de plus et plus particulièrement plus d’argent. A ce stade, se profile alors la notion de rendement de l’épargne : ce qu’elle rapportera à terme.

La consommation différée

La consommation différée est tout simplement un report de consommation dans le futur. Cette épargne est constituée souvent pour l’achat de biens durables dont la valeur dépasse la trésorerie habituelle des ménages ou des individus.

En d’autres termes, l’épargnant ne consomme pas aujourd’hui, pas plus qu’hier ou que demain – et va ainsi mettre de l’argent sous le coude – pour consommer davantage après demain. L’exemple le plus parlant est celui de l’achat d’une voiture. L’individu va se constituer une somme (qui est donc épargnée) afin de pouvoir acheter, dans le futur un véhicule.

L’épargne de précaution ou de secours

L’ épargne de précaution est liée à une crainte du futur. L’épargnant, par crainte de l’avenir et des possibles imprévus qu’il recèle, ne consomme pas une fraction de son revenu pour être en mesure de faire face à d’éventuelles dépenses imprévues.

Ce type d’épargne est très proche de la consommation différée mais s’en démarque aussi par le fait que l’on ne sait pas, par avance, comment elle sera utilisée. Elle peut permettre, par exemple, de remplacer un réfrigérateur qui tombe en panne. Elle supplée, en quelques sortes, au budget quotidien.

On la retrouve la plupart du temps stocké sur des Livrets A et/ou tout autre compte-épargne.

L’épargne de projet

Là aussi, on reste proche de la consommation différé mais avec une ambition plus importante. Elle s’oriente sur des aspects qui peuvent sembler hors de prix ou hors de portée à un moment donné mais qui deviennent réalisable sur le long terme.

Evidemment le terme de « projet » peut renvoyer à beaucoup de choses : se faire plaisir avec un voyage, acheter votre résidence principale, réaliser de l’investissement locatif ou financer votre projet d’entreprise.

L’épargne de projet se retrouve cependant essentiellement sous la forme d’une épargne-logement, souvent effectuée à l’aide de livrets réglementés comme le Plan d’épargne logement (Pel) ou une épargne sur le long terme par le biais de contrat d’assurance vie.

L’épargne d’investissement

Il s’agit d’un type d’épargne dont l’objectif est d’obtenir des revenus supplémentaires. Il peut s’agir, par exemple, de placement sur un Plan d’Epargne en Action ou dans un Compte Titre pour toucher des dividendes.

L’épargne d’investissement peut aussi se présenter sous la forme d‘achats immobiliers destinés à la location, même si ce type d’investissement fonctionne beaucoup mieux avec des effets de levier par le biais d’un endettement par un crédit, dont le coût sera entièrement payé par le locataire.

Il est à noter qu’il est aussi possible de créer une épargne d’investissement par l’utilisation d’une assurance-vie.

L’épargne spéculative

L’épargne spéculative est très proche de l’épargne d’investissement. Elle correspond à la volonté de vouloir tirer profit d’une meilleure connaissance de l’évolution future de la valeur de certains biens et ainsi les faire très rapidement fructifier. Le spéculateur – du moins celui qui n’utilise pas le système du crédit pour spéculer- ne consommera pas une fraction de son revenu pour disposer de ressources suffisantes pour investir dans certains biens qu’il conservera.

Pour l’investisseur, ces biens représentent des placements dont il espère que la valeur future sera supérieure à leur prix d’achat. L’achat de grands crus ou d’un tableau de maître sont, ainsi des formes d’épargnes spéculatives.

Comme vous avez pu le constater, il est intéressant de noter que les raisons de l’épargne vont avoir une incidence sur les formes que peut prendre celle-ci.

Oui, posséder des Grands Crus c’est aussi avoir une épargne gagnante.

Comment épargner son argent : les formes de l’épargne

Épargner intelligemment passe également par la façon dont l’épargne va être mise de coté. Effectivement, certaines formes d’épargnes permettront à celles-ci d’avoir un rendement plus ou moins fort. A contrario, il existe des types d’épargnes qui n’apportent aucune rémunération.

La thésaurisation : un emploi stérile

Thésauriser consiste à épargner sous une forme improductive une partie de son revenu. Il s’agit de conserver de l’argent dans une tirelire, dans le bas de laine, dans un coffre ou sur des comptes bancaires non rémunérateurs.

Pensez à l’Oncle Picsou et à ses coffres forts. L’argent est là, mais vous ne gagnez rien. De plus avec le passage du temps et notamment du fait de l’inflation (Un Euro aujourd’hui ne permet pas d’acheter autant qu’un euro d’il y a 10 ans) la valeur de l’épargne diminue. La thésaurisation est, ainsi, l’antithèse de la stratégie visant à gagner plus grâce à ses économies.

L’épargne oisive

Cette forme d’épargne correspond à la fraction du revenu qui n’a pas encore reçu d’affectation précise. Elle correspond, notamment, à ce que j’ai appelé plus haut l’épargne involontaire. Elle est conservée sous une forme qui ne permet pas d’en retirer une rémunération. Il s’agit également d’une forme de thésaurisation mais non volontaire !

Par exemple l’argent sur un compte courant, même pour financer ultérieurement un investissement, est une épargne oisive. On notera que cette épargne n’est oisive que pour le détenteur du compte courant. En effet, les banques vont utiliser une fraction des dépôts qu’elles reçoivent pour consentir des prêts.

L’épargne liquide

Cette forme d’épargne regroupe la fraction non consommée du revenu qui est soit placée sur des comptes à termes ou sur des livrets de banque, de type plan d’épargne. Elle se présente essentiellement sous la forme de dépôt sur Livret A, Ldd, (Livret de développement durable) et autres.

Rapidement disponible selon des modalités très simples, elle convient très bien à la consommation différée ou à la précaution. Effectivement, dès que vous en avez besoin il suffit de réaliser un virement ou des retraits et le tour est joué.

L’épargne investie

C’est une forme d’épargne à long terme. L’épargne peut être investie soit par un achat de titre sur le marché financier (obligations, actions, etc), soit par un achat d’actif réel sur le marché immobilier (immeubles, fonds de commerce…).

Comprendre l’épargne

Après cette partie théorique, certes un peu longue mais nécessaire, nous verrons, dans la deuxième partie de ce dossier – comment épargner et investir  , quels sont les facteurs dont il faut tenir compte pour épargner intelligemment.

Effectivement, il ne suffit pas de mettre en place un système mensuel constitué de virements ou de versements sur un ou des produits d’épargne pour obtenir une véritable stratégie d’épargne. Loin de là.

Pour cela nous nous appuierons sur les éléments vu ici mais également sur certains mécanismes spécifiques. Enfin, je vous proposerais un certains nombres d’outils financiers à utiliser en fonction des objectifs que vous vous êtes fixés.

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