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QUE PRÉVOIT LA REFORME DES RETRAITES 2019 ?

Reforme des retraites 2019. Une main prête à broyer des salariés.

Ah la retraite ! On cotise toute sa vie afin de profiter de ce moment où, les efforts de plus de 40 ans de travail vont, enfin, porter leurs fruits ! Oui, mais le système ne marche plus, nous clame t’on haut et fort ! Le prolongement de la durée de vie, les problèmes de chômage font qu’il n’y aurait pas assez de cotisations pour payer toutes ces retraites à venir. Il nous faut donc une bonne réforme des retraites pour éviter ce gouffre financier qui pèse sur l’ensemble de la société. Sauf que le système ne s’est jamais aussi bien porté et qu’en réalité le ratio nombre de retraités / nombre d’actifs cotisant n’a pas vraiment de rapport avec le problème… Mais alors, on ne nous dirait pas toute la vérité ???

QUE PRÉVOIT LA REFORME DES RETRAITES 2019 ?

Que nous le voulions ou non, nous sommes tous concernés par la retraite. De ce fait, nous sommes également tous concernés par la nouvelle reforme des retraites version Macron. L’idée derrière chaque nouvelle reforme du système d’assurance-retraite essentiellement hérité, en France, des avancées sociales de l’après deuxième guerre mondiale, est – bien sûr – de passer d’un fonctionnement par solidarités publiques à celui d’une retraite gérée par des organismes privés. En d’autres termes : si vous n’avez pas les moyens financiers de prévoir votre retraite, vous travaillerez plus longtemps, pour obtenir un minimum et finir votre vie pauvre ! Pour faire passer cette amère pilule on nous explique que le nombre de travailleurs actuels ne permet plus d’obtenir les cotisations suffisantes pour des retraites dont le nombre augmente. Sauf que les deux facteurs n’ont aucun mais alors aucun rapport ! Mieux, le système économique actuel fait qu’en réalité, c’est l’exacte contraire qui se produit : plus le temps passe et moins les retraites coûtent de l’argent ! Explication et démonstration…



Le système des retraites en quelques chiffres

On nous le clame haut et fort : le système des retraites est en péril. Il y a trop de retraités et ils coûtent trop cher à la société… Pourtant, contrairement au discours « pédagogique » martelé à longueur de journée par le gouvernement et par les médias endoctrinés, le système se porte plutôt bien. Actuellement, il redistribue 14 % du PIB (Produit Intérieur Brut) c’est à dire la richesse créée par les travailleurs sur l’ensemble du pays, à 16 millions de retraités.

Cette redistribution permet à ces mêmes retraités d’avoir un niveau de vie, à peu près équivalent à celui des actifs : la récompense pour chaque personne après une vie entière passée à travailler.

Et pourtant, nombreux sont les gouvernements qui tentent de rogner peu à peu la mécanique de ce droit social. Et l’actuel gouvernement Macron n’est pas en reste. Tenez : en l’espace de 3 ans le pouvoir d’achat des retraités aura baissé de plus de 6 %. Rien que pour l’année 2018 notre actuel dirigeant a diminué de près de 2 % le niveau de vie des retraités en ne revalorisant pas les montants des retraites. Et pour 2019 et 2020, elles n’augmenteront que de 0,3 % par an, alors que l’inflation en 2019 est de l’ordre 1,20 % et qu’elle risque de passer les 2 % en 2020 !

Alors mettons nous au clair immédiatement, si vous pensez trouver ici une validation des politiques gouvernementales actuelles sur les retraites : passez votre chemin. Nous allons confronter le discours politique actuel avec des faits . Et le résultat de cette analyse peut se résumer ainsi :

– On nous dit que le système des retraites ne fonctionne plus : c’est FAUX.

– On nous raconte que les retraites nous coûtent de plus en plus cher : c’est FAUX et c’est même exactement le contraire.

– On nous annonce que la caisse de retraite de la sécurité sociale est en déficit : c’est FAUX, elle est même excédentaire depuis 2014…

Il existe un mensonge d’Etat autour de la retraite qui ne vise qu’à une seule chose : faire accepter la nouvelle reforme des retraites. Mais pour quelle raison ? Car en fait cela n’a rien à voir avec des économies ou des coûts… Non, il est plutôt question de pouvoir et d’enjeux de pouvoir visant, au bout du compte à faire disparaître l’ensemble des contestations légales possibles par les populations. Rien de moins. Mais pour comprendre ça, il faut remonter un peu plus haut et comprendre comment le système fonctionne.

Le système de retraite actuel : fonctionnement

Le régime de protection sociale français est envié par la plupart des pays du monde. En effet, les pensions retraites sont administrées par la Sécurité Sociale qui gère ainsi un budget plus important que celui de l’État Français !

Comment ça « Elle gère un budget plus gros que celui de l’État Français » . Mais ce n’est pas la même chose ?

Et bien non, pas du tout. C’est complètement séparé et c’est une notion que vous devez garder en tête car elle explique beaucoup de chose. L’argent qui est collecté n’appartient pas à l’État mais bien à ceux qui ont cotisés : vous, moi, votre voisin, etc.

Voici comment ça se passe :

L’ensemble des richesses produites par les entreprises et les travailleurs (représentés par le fameux PIB ou Produit Intérieur Brut) sont séparées en trois ensembles :

– Une partie va aux salariès. Ce sont les salaires

– Une partie va aux propriétaires de l’entreprise. Ce sont les bénéfices.

– Une partie va à la Sécurité Sociale. Ce sont les cotisations salariales et patronales. Oui, vous savez… les fameuses « charges », terme donnant l’impression d’un poids pesant sur tout le monde et que personne ne souhaite.

Le rôle de la Sécurité Sociale est alors de redistribuer immédiatement (là aussi c’est un élément important pour comprendre la reforme des retraites 2019) ces sommes aux bénéficiaires de ses quatre branches :

– La branche maladie, avec l’assurance maladie.

– La branche vieillesse et veuvage, globalement les pensions retraites donc.

– La branche Famille (handicap, logement, etc) avec la Caisse d’allocation familiale

– La branche accident du travail et maladie professionnelle.

Et tout cela se fait au travers d’un système dit  « d’assurance » (assurance maladie, assurance vieillesse, etc) auquel tout le monde à droit. En fait la Sécurité Sociale est un formidable outil de répartition de la richesse et de la valeur. Avec l’ensemble de la protection sociale (chômage, retraites complémentaires, etc) le système permet ainsi à TOUT LE MONDE d’être protégé sur la majorité des accidents de la vie (maladie, perte d’emploi, faible revenu, problème de logement, retraite, etc) : raison pour laquelle il a d’ailleurs été créé.

Mais plus encore, et c’est la troisième donnée importante, cotiser c’est obtenir le droit de participer à la gestion et aux décisions des Caisses de Sécu !!!

Et oui, car ce sont les représentants des salariès et du patronat qui négocient les modalités de versement des prestations. Le Gouvernement n’a donc rien à voir là dedans car il s’agit bien de la gestion de l’argent des salariès et des propriétaires d’entreprises, donc des travailleurs dans leurs ensemble, qui mis en commun dans des caisses dont l’objectif est d’assurer tout le monde ! La seule chose qu’an normalement à gérer le gouvernement sont les taux de cotisations.

Et le rapport de force entre salariat et patronat (les négociations donc) se fait sur la base du nombre de sièges obtenus par l’une et l’autre partie, en fonction de la part de chacun sur les cotisations. Ainsi, si la part salariale des cotisations est plus importante que celle des employeurs, le salariat a plus de sièges et si les employeurs ont une part plus importante, c’est l’inverse.

Pourquoi supprimer le régime des retraites ?

Les retraites sont donc un droit social, comme le chômage, qui est acquis par les cotisations, c’est à dire les contributions payées par les travailleurs et les employeurs. Le système n’appartient pas à l’État. Ensuite, cet argent est redistribué immédiatement aux travers des différentes caisses de protection sociale et au travers de différents régimes ( régime général, les régimes complémentaires, le régime du service public).

On nous dit, depuis des années (en fait depuis sa création en… 1945) qu’une grande menace pèse sur le système. Globalement : il y a trop de retraités et ils coûtent trop cher à la société. Il est à noter que, depuis la mise en place du système celui-ci est attaqué, essentiellement par les banques et les assurances qui veulent développer un retraite par capitalisation , t tout ceux qui veulent une réduction des dépenses publiques.

L’un des prétextes actuellement rabâché par le gouvernement est l’augmentation de la moyenne de vie. En d’autres termes, comme nous vivons plus longtemps, la durée pendant laquelle les retraités perçoivent leur pension est plus longue, ce qui augmente d’autant le nombre de personnes à la retraite par rapport aux actifs. En retour il y aurait un trou de plus en plus grand dans les fonds permettant de payer ces retraites. Dans ces conditions, comme certains le disent : « Il faut un QI de bulot pour ne pas comprendre qu’il faut augmenter la durée de cotisation ».

Ah ben oui, dis comme ça, c’est sûr !

Le mythe des problèmes des retraites

C’est sur cette base qu’on nous explique qu’actuellement 3 personnes cotisent pour assurer la retraite de deux anciens actifs et que dans un futur plus ou moins proche, avec l’augmentation du nombre de retraités par rapport à la population active il n’y aura plus que deux salariés pour trois retraités.

Parallèlement à ça, il y a le fameux « trou de la sécu », ce fameux gouffre sans fond qui se creuse de plus en plus chaque année atteignant des abîmes insondables [Musique lugubre]…

Donc, en soi, il y aurait deux problèmes fondamentaux :

– Les problèmes budgétaires qui fond que le système coûterait trop cher par rapport à ce qu’il rapporte (des dépenses qui augmentent et pas assez de recettes, donc).

– Un problème générationnel du nombre d’actifs par rapport aux personnes prenant leur retraite.

Alors prenons ces deux aspects l’un après l’autre…

Nouvelle reforme des retraites et trou de la sécu

Le récurrent « Trou de la Sécu » serait dû à l’explosion des dépenses de maladie et de retraite qu’il faudrait réduire au plus vite. Or, comme l’explique Henry Sterdyniak , membre des économistes atterrés la Sécurité Sociale connaît depuis 2014 un excédent qui atteint d’ailleurs cette année les 11 milliards d’Euros !!!

Pour 2019, la Sécurité Sociale ne soufre pas d’une hausse de ses dépenses mais d’une baisse de ces recettes. Effectivement, le gouvernement actuel oblige la Sécurité sociale à rembourser la dette accumulée depuis la crise financière de 2008 !

Mais même sans cela, ce fameux gouffre de la Sécu est un mythe qui a été crée dans les années 90. D’année en année, il est artificiellement maintenue par les gouvernements successifs pour faire accepter les économies sur les dépenses publiques. C’est l’outil, maintes fois utilisé permettant de dire « vous voyez le système ne fonctionne plus, alors remplaçons le ». En effet, si la population savait que la majorité des caisses de solidarités (donc pas seulement les retraites), sont en excédant, il y aurait alors des négociations pour revaloriser le système maladie, l’assurance chômage, les retraites, etc !

Reforme des retraites Macron et vieillissement de la population

De la même façon, nos gouvernants essaient de nous faire croire que le problème de la retraite est un problème de solidarité entre génération. Et de prime abord cela semble logique. Mais en réalité, s’il y a un problème sur les retraites, il ne s’agit pas d’une question de nombre de travailleurs cotisant par rapport au nombre de retraites touchant une pension, mais d’un problème de distribution de la richesse.

C’est le sociologue est économiste Bernard Friot qui a magistralement démontré cela. Pour ce faire, il passe par l’exemple de la production agricole :

Si, au sortir de la deuxième guerre mondiale, il y avait – grosso-modo – 15 millions de paysans pour nourrir 30 millions de Français, alors, avec la baisse du nombre d’agriculteurs et d’éleveurs en France et une explosion de la population nous devrions être actuellement au sein de la plus grande famine de l’histoire….

Et penser que c’est parce que l’on importe nourriture d’ailleurs ne résous pas le problème, car le phénomène de baisse des emplois agricoles se produit partout dans le monde. Alors qu’est-ce qui fait que nous ne connaissons pas cette situation ? Tout simplement l’augmentation de la productivité. C’est à dire qu’avec la technologie et l’amélioration des méthodes de production, un paysan aujourd’hui produit, à lui tout seul, 10 fois plus qu’un paysans de 1945 !!!

Et c’est la même chose pour le système des retraites : dans notre futur proche ou seulement deux travailleurs cotisent pour trois retraités, avec l’augmentation des gains de productivité, la richesse produite par ces deux travailleurs et équivalente à celle de… quatre travailleurs ! Le système continue donc de fonctionner et même avec pas mal de marge.

La question n’est donc pas de savoir combien cotisent et combien sont à la retraite, non, la vrai question est de savoir si les personnes qui travaillent produisent la richesse suffisante pour cotiser suffisamment pour les retraités.

Et Bernard Friot le quantifie de cette façon :

– Il part d’une perspective de croissance moyenne du PIB de l’ordre de 1,7 % sur 40 ans. Il s’agit de la perspective la plus basse des chiffres officiels fournit par le gouvernement. (Pour information en 2017 la croissance était de 2,2 % mais seulement de 1,1 % en 2016)

– En 2010 la richesse produite en France s’élevait à 2 000 Milliards d’Euros. Le financement des retraites prenait, la même année 13 % de cette richesse, soit 260 milliards. Ce qui donne un différentiel de 1 740 milliard d’Euros.

– En 2050, selon les discours politiques, il faudrait 720 milliards pour financer les retraites. Mais dans le même temps, le PIB sera passé à 4 000 milliard d’Euros.

– Le coût des retraites aura donc augmenté en passant de 13 % à 18 % (soit 5 points de plus), alors que la richesse produite aura, quand à elle… doublé.

Et là, on peut se poser la question de savoir quelle reforme des retraites souhaite t-on, alors que l’on voit bien que, tendanciellement, les retraites coûtent de moins en moins cher.

Gael Tanguy et Franck Lepage ont très bien résumé cela dans une conférence portant, notamment sur la reforme des retraites.

Des solutions

Cela dit, même si nous admettions que les attaques réalisées contre le système des retraites soient vrai, l’actuel reforme des retraites fait totalement l’impasse sur les autres leviers possibles pour rendre le système durable. N’oublions pas que la base du problème n’est pas celui des cotisations des salariès mais de la répartition des richesses. Dans ce cadre quelles sont les options possibles :

– Augmenter les cotisations des employeurs… et attention je ne parle pas ici des petites et moyennes entreprises qui sont déjà écrasées par les impôts et les charges. Non, je parle de celle des très grosses entreprises, celles qui pratique notamment l’évasion fiscale et qui « coûtent » à l’état entre 30 et 30 milliards d’Euros par an.

– Il est également possible d’augmenter les salaires… des femmes. En effet, mécaniquement en augmentant les salaires on augmente le volume global de cotisations. Or, à l’heure actuelle il existe encore des écarts énormes pour un même poste entre salaire masculin et salaire féminin. Cette simple mesure comblerait sans soucis les sois disant « trous » du régime des retraites.

En d’autres termes, le « problème » des retraites est un faux problème car, même en faisant la supposition que les discours de l’actuel gouvernement soit exacte, les solutions existent déjà et sont simples à mettre en œuvre. Mais le véritable objectif de la reforme des retraites ne se situe pas exactement là. Mais pour le comprendre, il faut maintenant s’attarder à la reforme elle-même.

Reforme des retraites version Macron

Le discours politique nous vante les mérites d’un nouveau système plus « juste » où pour un euro cotisé, tout le monde aurait les mêmes droits. Notez, cependant, qu’à aucun moment on nous dit que pour 1 Euro cotisé on retrouvera 1 Euro en retour… Loin de là ! Au contraire, le discours cherche surtout à stigmatiser les « régimes spéciaux » qui seraient des régimes pour privilégiés .

Pour cela, il s’agit pour le gouvernement d’instituer un système par point. La valeur de ce point sera, bien évidemment ajustable en fonction de la situation des finances publiques. Le taux de remplacement c’est à dire le rapport entre les salaires de la carrière et le montant de la retraite ne sera donc pas garantie.

De plus un système de bonus-malus sanctionnera ceux qui partiront avant un « âge pivot » de 64 ans dans un premier temps puis 67 ans plus tard – Pour rappel, actuellement, l’âge de départ à la retraite est fixé à 62 ans – . Toute année manquante sera « payée » par une perte de 4,5 % du niveau de la retraite ! Pour un salaire de 1500 €, vous perdrez donc plus de 110 € (112,5 € exactement) par année avant l’âge pivot.

Voilà comment donc vous travaillerez toute votre vie sans espoir de sortir du système un jour ! Et ce sera pire pour les métiers à hautes pénibilités dans lesquelles il est difficile de travailler au-delà de 55 ou 60 ans. Disons le crument : vous n’aurez plus qu’à vous crever à la tache en bon esclave que vous serez devenue !

En fait il s’agit d’une dégradation prévue du système des retraites visant à les faire baisser de de… 24 % En effet, l’objectif est de rester sous les 14 % du PIB mais comme le nombre de retraités va augmenter de 24 %, le montant va donc baisser de 24 %

Dans ce cadre le système par point ne permet qu’une seule chose : diminuer chaque année la valeur des points et ainsi diminuer le montant des pensions. Ce système pénalisera , au final, es plus bas salaire et aboutira à un système de bas niveau avec de très bases pensions pour les travailleurs manuels et des travailleurs à bas salaire et qui ouvrirait la retraite par capitalisation pour les cadres…

Il est ainsi facile de résumer la reforme des retraites version Macron : tous le monde partira plus tard a la retraite et touchera des pensions plus faibles.

Le véritable but de la reforme

Vous avez compris qu’il ne s’agit absolument pas de de faire des économies sur le système tout en conservant le niveau et la qualité des prestations (ce qui, encore une fois est possible). Non, il s’agit bien de faire les poches des revenus les plus bas pour remplir celles de ceux qui sont déjà mieux lotis, c’est à dire les grandes sociétés du CAC 40 : baisser les cotisations des grandes entreprises et des gros employeurs (les petits n’en verront pas la couleur) va ainsi créer une manne financière qui sera investit par ces mêmes actionnaires sur les marchés financier.

Mais ce n’est pas le tout : le mode de gestion des prestations sociales à la française est un mode de gestion – rappelez-vous – qui donne du pouvoir aux salariès. Et c’est également cela que le gouvernement veut casser. L’état s’attaque ainsi au principe du « je cotise, je décide » en modifiant les rapport de force entre salariés et employeurs et en modifiant les règles de décisions.

Comprendre la reforme chômage pour comprendre la reforme retraite

Pour comprendre ça, faisons comme le fait « Le Media », il suffit de prendre la reforme du chômage.

Avant la reforme, l’assurance chômage était financés, comme la retraite, par les cotisations salariales et patronales. L’argent des salariés et des employeurs était, de cette façon, repartis sur la base de la négociation entre les représentant des salariès et les représentant des « patrons ». Avec la reforme 2018, l’assurance-chômage n’est plus financé que par les cotisations patronales. Et la part salariale me direz-vous ? Et bien elle est passé dans la fameuse CSG.

Là, vous allez peut être pensé : « oui, enfin bon, CSG ou cotisation sociale, en soi qu’est ce que ça change ? Ca servira également à par le chômage puisque c’est prélevé pour ça ? » . Et bien  … non car la CSG n’est pas une cotisation mais un impôt. Qu’est ce que cela signifie ? Et bien techniquement les salariés ne cotisent plus et perdent de cette façon, leur poids dans les négociations à l’UNEDIC – la caisse qui gère comment l’argent est employés, l’équivalent de la Sécurité Sociale pour la retraite – .

C’est donc le patronat et l’État qui décide désormais . Par un pure processus technique les salariés ont ainsi été écarté de la négociation et perdent ainsi du pouvoir. Désormais « l’assurance-chômage » n’est plus un droit !

Et la nouvelle reforme des retraites vise exactement le même objectif… C’est une prise ne main technocratique de ce qui relevait d’un rapport de force social.

Quelle reforme des retraites en 2019 ?

En résumée voici ce que permet la nouvelle reforme des retraites 2019 :

Détruire un système supplémentaire qui permettait, comme l’assurance-chômage, de donner du pouvoir aux salariés. Tous le monde sait, désormais, depuis le livre de Juan Branco « Crépuscule » que l’actuelle président a!t ! mis en place par un certains nombre de grand patron français, qui voient ainsi un moyen de faire avancer leurs intérêts. Et l’un de ses intérêts quel est-il ? : simplement de faire en sorte qu’il y est le moins de restrictions possibles à la « gestion » des salariés (embauche, licenciement, salaire minimum, cotisation…) . La destruction des systèmes dans lesquels les salariés avaient du pouvoir permet ainsi aux dirigeant de grosses entreprise de faire ce qu’ils veulent avec leur employés. En d’autres termes c’est, à plus ou moins longue échéance, la mise en place d’un système esclavagiste dans lequel le salarié n’aura plus aucun droit, ni aucune protection.

Pour le pouvoir en place, c’est également faire entrer dans le budget de l’état de l’argent qui été exclusivement utilisé pour ses fins propres. En effet, les cotisations retraites ou chômage avait pour objectif de payer la retraite ou le chômage. En faisant passer la part salariale dans la CSG et donc dans un impôts, l’État n’est absolument pas obligé de l’utiliser pour ces types de protection. En effet, la CSG ne fait que remplir le budget de l’état. Ensuite l’État utilise le budget comme il l’entend. Ainsi, en faisant baisser, par exemple, la valeur du point de retraites, le gouvernement pourra rediriger les excédents d’argent sur d’autres secteurs qui n’ont rien à voir avec la protection sociale.

– Pour le secteur de la finance, le problème des retraites et, de manière générale, de toutes les protections sociales, c’est qu’une fois l’argent collecté par les cotisations il est immédiatement alloué à la protection elle-même et ainsi redistribué. La retraite à point amènera donc un système par capitalisation (vous cotisez vous-même par l’intermédiaire de services privés pour votre retraite) ? Ce système permet ainsi a des organismes privés d’utiliser l’argent que vous aurez « économisé » pour l’injecter directement système des marchés financier… avec tous les dangers que cela comporte.

Réforme des retraites pour un futur au rabais

« Que La retraite ne soit plus l’antichambre de la mort mais une étape de la vie » disait Ambroise Croizat, le fondateur de la Sécurité Sociale. C’est un principe qui veulent oublier tous les gouvernements qui ont tenté de mettre en place des reformes sur les retraites.

Car, au final, les retraites comme l’ensemble du système de protection sociale ne peut être pensé seulement que sous l’angle économique. En effet, il s’agit, avant tout, d’avancé sociale qui permettent à tous et toute d’avoir une vie bien meilleur. De plus elle sont pensés pour que tous le monde puissent y avoir droit. Alors oublions les débats et les croyances sur le fait qu’il y aurait des profiteurs  du système et qu’une nouvelle reforme des retraites abolirait des « privilèges ». Penser cela c’est revenir, comme les politiques gouvernementales actuelles, à l’esprit du 19ème siècle où la majorité des travailleurs (pour ne pas dire l’ensemble) était tout simplement exploités pour le bien d’un certain nombre de vrai privilégiés possédant pouvoir et richesse. Et comme pour l’aéroport de Paris, il est encore possible de se battre pour une vrai justice sociale.

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